TAÏ CHI CHUAN (Tajiquan)
Littéralement : « le poing [méthode de combat] de l’Ultime Suprême (T’ai-chi) ». Forme de méditation en mouvement, issue d’une méthode d’autodéfense.
Le Taï Chi Chuan, dont les origines remontent au XIVe siècle, consiste en une succession de mouvements doux, lents et liés, qui permet d’obtenir une harmonisation des forces yin et yang par la coordination de la conscience, du souffle et du mouvement. Cette pratique obtient de bons résultats sur le plan de la santé ; elle dénoue les tensions à l’intérieur du corps et les blocages dans les méridiens de l’énergie. On connaît aujourd’hui cinq styles principaux de Ta¨Chi Chuan, dont le plus connu est le Yang, du nom de ses créateurs Yang Lu-ch’an et Yang Ch’en-fu.
Le Taï Chi Chuan se pratique généralement seul ; les exercices à deux sont baptisés T’ui-shou (Touishou, approx. « les mains qui poussent »). Le Taï Chi Chuan peut également inclure le maniement d’armes telles que le sabre, l’éventail ou l’épée.
Le Tai Chi Chuan est le plus connu et le plus répandu d’entre eux. C’est un art fondé sur la pratique de mouvements fluides et souples, réalisés dans la lenteur. Il existe une centaine de mouvements : parer, presser, pousser, tirer…ou “le serpent rampe”, “la grue blanche déploie ses ailes”… Ces mouvements sont enchaînés harmonieusement dans des séquences plus ou moins longues, plus ou moins complexes. Ondulations, rotations, étirements : tous les mouvements partent du centre siège de l’énergie vitale. Le corps est constamment comme étiré vers le haut, la tête droite, la nuque étirée.
De l’extérieur, le Taï Chi Chuan en impose par le calme qu’il dégage. D’ailleurs, cet art martial est souvent défini comme une “méditation en mouvement”, une “relaxation active”. Il s’agit en effet d’atteindre un état de tranquillité intérieure tout en étant en mouvement. Par le jeu de transfert du poids du corps d’un pied sur l’autre, le Taï Chi Chuan améliore également le sens de l’équilibre.
De manière générale, il aide à mieux intégrer son schéma corporel et coordonner ses mouvements. L’entraînement du Taï Chi Chuan permet au pratiquant de mieux faire circuler l’énergie, de la mobiliser et de l’utiliser à son gré pour se détendre, se recentrer et se défendre. Ayant presque 500 ans d’histoire, le Taï Chi Chuan possède selon les écoles et les styles, de multiples aspects :
- la pratique de la forme en solo ou en groupe est fondamentale. Elle est la base de tout travail ultérieur et convient à la majorité des pratiquants par ses relations avec la relaxation, la santé et la méditation. C’est un combat contre un adversaire imaginaire.
- la poussée des mains (tuishou) à deux est très ludique et enrichissante. Elle permet d’éprouver, de mieux comprendre et d’appliquer les mouvements de la forme dans leur aspect énergétique et martial, mais également de développer des qualités d’écoute du partenaire.
- le maniement des armes : épée, sabre, éventail, bâton, perche… sont des prolongements du corps, des outils dont la maîtrise favorise la réalisation de soi.